Voilier en aluminium prédestiné au voyage, Ta Mana a parcouru de nombreuses zones de navigation. De sa construction en 1981 à aujourd’hui, le bateau a permis à ses équipages successifs de vivre des aventures mémorables…

Le voilier Ta Mana, un trisbal 36

Le voilier de voyage Ta Mana ©Julie Leveugle

Un bateau de construction française

Ta Mana est un Trisbal 36, un voilier de voyage habitable en aluminium. Une soixantaine de bateaux de cette série ont été produits par le Chantier Maritime de Paimpol Fécamp (CMPF) en trois années de production, de 1978 à 1981. Sorti la dernière année, le robuste Ta Mana est encore en très bon état !

Le voilier de voyage Ta Mana

Le voilier Ta Mana, un Trisbal 36 ©Julie Leveugle

Premières navigations

À l’origine de la construction du bateau, un prénommé Claude aurait choisi son nom pour sa signification égyptienne : « Ta Mana » ferait référence à la « terre du couchant » où débarquèrent les survivants du mythe de l’Atlantide.

C’est donc naturellement que Claude suit la course du soleil et fait cap à l’ouest. En moins de 10 ans, il traverse l’océan Atlantique depuis la France, navigue dans les Caraïbes, emprunte le canal de Panama, fait escale à Hawaï, visite une partie de la Polynésie. Mais il ne partage pas sa passion avec son épouse et après une transpacifique retour, il se sépare de son bateau.

 

Voilier de charter à San Francisco

Ta Mana arrive aux Etats-Unis au début des années 1990, et Claude vend son bateau.

À San Francisco, Bernard devient le deuxième propriétaire du voilier. Avec Ta Mana, il participe à quatre éditions de la Pacific Cup Race, de San Francisco à Honolulu (Hawaï).

Le pont du Trisbal 36 Ta Mana en navigation

Le bateau aux États-Unis ©B. Quante

Sous pavillon américain, Ta Mana est exploité en voilier de charter au départ de Sausalito. Ses passagers profitent de balades dans la baie de San Francisco et autour du Golden Gate Bridge !

Voilier de voyage Trisbal 36 Ta Mana Golden gate bridge

Souvenirs de navigations en baie de San Francisco ©B. Quante

Passage sous pavillon australien

Contraint de s’en séparer, Bernard confie ensuite le bateau à une troisième génération de propriétaires. Avec Igor et Marianne, le voilier reprend les grandes croisières ! Des États-Unis au Vanuatu, puis jusqu’en Nouvelle-Calédonie, Ta Mana fait de la route.

 

Retour sur le territoire français

En 2013, le voilier arrivé en Nouvelle-Calédonie retrouve son immatriculation française.

Anthony et Judith en font l’acquisition et font le choix de vivre à bord, d’abord au mouillage puis au port. Ils travaillent dur à remettre le bateau en état : les espaces intérieurs sont rénovés et beaucoup d’aménagements sont réalisés. Ta Mana navigue alors régulièrement dans le lagon calédonien.

Deux ans plus tard, Charles rachète le voilier et devient le cinquième propriétaire dans l’histoire de Ta Mana. En parallèle de son activité au sein de la marine marchande, il profite de la zone de navigation tout autour de la Nouvelle-Calédonie. Son fils fait ses premiers pas à bord !

Avec le robuste voilier, Charles naviguera de Nouvelle-Calédonie à la Nouvelle-Zélande, puis de la Nouvelle-Zélande à la Polynésie Française.

Voilier de voyage Ta Mana Nouvelle-Calédonie

Le voilier de voyage Ta Mana en 2022 ©Julie Leveugle

Un tour du monde à boucler

Ta Mana reste près de 3 ans sur le terre-plein du petit chantier naval familial d’Apataki, dans les îles Tuamotu, en Polynésie Française. Et c’est là que je rejoins l’aventure !

En janvier 2021, Charles et moi retrouvons le voilier en Polynésie. Après 4 mois à naviguer dans l’archipel des Tuamotu et les îles de la Société, nous faisons cap à l’ouest vers les îles Fidji, puis la Nouvelle-Calédonie.

 

Et maintenant, qui sera le prochain à prendre la barre pour poursuivre l’aventure ?

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