Navigation de la Polynésie Française aux îles Cook, une traversée pour ne pas toucher terre…
Début mai 2022, quelques jours avant notre départ en voilier de Polynésie, nous avons appris la réouverture des îles Cook au tourisme. Quelle joie ! Nous avons mis cap à l’ouest, bien déterminés à découvrir ce que l’archipel avait à nous offrir. C’était sans compter notre impossibilité de débarquer…Navigation entre la Polynésie Française et les îles Cook ©Julie Leveugle
Prise de renseignements avant le départ
Depuis Maupiti, dans le Pacifique Sud, nous avions tenté d’obtenir la confirmation de la réouverture des Iles Cook au tourisme. Après tant de voyages empêchés pour cause de crise sanitaire, nous souhaitions être au fait des démarches à effectuer pour entrer sur le territoire. Les autorités du pays n’ayant pas répondu à nos demandes de précisions, nous avons chacun effectué un test Covid avant le départ par précaution, puis avons pris la mer.Arc-en-ciel au départ de Maupiti ©Julie Leveugle
Près de 500 milles à parcourir
Depuis l’atoll de Maupiti, une navigation de quelques jours nous attendait. Au départ, il y avait un vent Est-Nord-Est 3 Beaufort et une mer belle. Nous avons envoyé la Grand-Voile avec un ris et le grand génois.Au fur et à mesure des premières heures, l’orientation du vent est passée d’Est-Nord-Est à Nord-Est, le ciel est devenu couvert, la mer agitée. Avec la grosse houle, le cadrage des photos est devenu plus incertain, la ligne d’horizon souvent moins horizontale.
Le soir du 2ème jour, nous sommes passés au nord de Manuae, dernière île de Polynésie avant l’entrée dans les eaux internationales.
Le 3ème jour, le vent a fraîchi et la mer est devenue agitée à forte. À presque 8 nœuds de vitesse et par un vent bien établi, nous avons pu cuisiner un peu !
Points de vue en navigation ©Julie Leveugle
Alternance de grains et de pétole
Dans la nuit du 3ème au 4ème jour, un grain un peu plus fort a fini d’élimer notre bosse de ris. Nous avons tout affalé pour laisser passer le grain, puis avons envoyé le foc de route à la place du grand génois et avons repris notre cap. Il y avait 5 à 6 Beaufort sous grain et le reste de la nuit s’est fait sous foc seulement.Quart de nuit dans le Pacifique sud ©Julie Leveugle
À partir de là et pendant près de 30 heures, nous avons alterné les périodes avec beaucoup de vent et les périodes de pétole – au moteur. Les nombreux grains ont été l’occasion de récupérer un peu d’eau de pluie !
Le matin du 6ème jour, nous arrivions enfin à distinguer Aitutaki et ses lumières. Le vent irait dans le bon sens pour nous permettre de franchir la passe face au village, réputée pour être un peu compliquée. A l’approche de l’île, nous avons hissé le pavillon de courtoisie des îles Cook ainsi que le pavillon Québec.
Pavillon de courtoisie et pavillon Québec à l’arrivée à Aitutaki ©Julie Leveugle
Impossible de débarquer
Nous avons mouillé devant le village à 8h30. À 9h30 à peine, les autorités nous appelaient à la VHF pour nous informer que l’entrée sur le territoire des îles Cook ne pourrait se faire à cet endroit. L’entrée dans le pays ne se faisait qu’à Rarotonga, une autre île de l’archipel à 240 milles au sud-est d’Aitutaki. Quelle déception ! Nous nous sommes hâtés de faire les quelques réparations nécessaires et notre équipage a repris la mer pour une quinzaine de jours, direction les îles Fidji.#voyageenvoilier #autourdumonde #alavoile #navigation #pacifiquesud #polynesiefrancaise #ilescook
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