Un dimanche à bord du Betico 2

Nous sommes dimanche, et cela vaut bien un changement de décor… et de bateau ! Pour l’occasion, j’embarque à bord du Betico 2. Destination l’île des Pins, au sud de la Grande-Terre, en Nouvelle-Calédonie.

A Nouméa, les publicités de la Compagnie Sudiles sont sur tous les panneaux. Tout le monde connaît le Betico ! Pour les habitants de la Grande-Terre, les touristes et les Kounié, avec l’avion, le bateau est la seule possibilité de rejoindre l’île des Pins. Quand je rejoins l’équipage, un peu avant six heures, il est déjà sur le pont depuis près d’une heure. C’est tout de même tôt pour un dimanche matin ! Les passagers s’agitent déjà devant la gare maritime de Nouméa. Ils ont prévu sacs et valises, matériel de camping et glacières, pour passer la journée ou séjourner sur l’île jusqu’à la prochaine rotation du Betico 2, mardi. Billet et pièce d’identité en main, tout le monde se soumet au contrôle de sécurité, enregistre ses bagages, et l’embarquement peut commencer. Les passagers s’installent dans les différents salons du catamaran et une annonce leur indique que les consignes de sécurité ne vont pas tarder à être diffusées. Le navire appareille à 7h tapantes.

Pour gérer le catamaran de 55 mètres et ses 355 passagers, il y a treize membres d’équipage. En passerelle, quatre assurent la navigation. Ils sont rompus à l’exercice de cette navigation de 65 milles, qu’ils effectuent trois fois par semaine. Dans les salons, le personnel gère la sécurité et le bien-être des voyageurs, et s’assure du bon déroulement du trajet pour tous les passagers. On renseigne les clients sur les services offerts par le navire, on indique le chemin à prendre pour rejoindre les toilettes ou le snack… La mer est calme et la visibilité claire, la navigation se passe sans encombre. Deux heures trente plus tard, à 9h30, le capitaine termine la manœuvre depuis l’aileron du bateau. Le navire accoste le long du quai, dans la baie de Kuto, et les marins s’activent depuis le pont pour l’amarrer. Pour les passagers faisant l’aller-retour dans la journée, on annonce l’heure de rendez-vous pour le trajet retour.

Les bagages récupérés sur le quai, les passagers débarquent et l’équipage est laissé seul à bord. Il y a les voyageurs qui retrouvent leurs proches, venus les récupérer en pick-ups à la sortie du bateau, et ceux venus visiter l’île, qui partent en navette à destination des hôtels ou à pied pour rejoindre les baies. En voiture, en scooter ou à pied, en faisant le tour de l’île, se posant sur la plage ou déjeunant au restaurant… chacun profitera de l’île des Pins comme il l’entend ! 

A 17h, c’est déjà le moment de se présenter à nouveau sur le quai. Ce dimanche soir, au coucher du soleil, l’embarquement pour le trajet retour à destination de Nouméa marque la fin du week-end. Le Betico 2 compte cette fois plus de passagers : il accueille, en plus des personnes présentes le matin, d’autres venues à l’occasion d’une précédente rotation du navire à l’île des Pins. L’ambiance est plus calme à bord pour cette fin de journée : beaucoup profiteront de cette navigation, à la tombée du jour, pour dormir et récupérer de leur passage sur l’île.